ALCHIMIES...  de Philippe Carrette

 

LES MUSES

Ma plume en iridium caresse
L’étendue blanche du papier
Si ce n’était pour ma paresse
J’aimerais parfois la violer.

Ces étendues glacées d’angoisse
Nous valent terribles tourments
La poésie est une garce
Pour le plus doux de ses amants.

L’encre a beau être bleue ou verte
C’est au jus noir de nos cerveaux
Que cette muse se délecte
De nos accouchements verbaux.

Et si, par malheur, on s’éloigne
De nos vers un trop long instant
L’angoisse et sa terrible poigne
Nous ramène à nos errements.

 

Copyright © 1997-2004 San Luis Potosi, Philippe Carrette. All rights reserved.

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