ALCHIMIES...  de Philippe Carrette

 

CONFUSION

Il faisait froid, c’était la nuit
Je cherchais à capter une station lointaine
Pour écouter, qui sait, une voix inconnue
Mais amie, dans tout cet infini.

L’éther était rempli du murmure des ondes
Les antennes fouillaient nos espaces intimes
Nos cerveaux n’étaient plus qu’une bouillie de signes
Les fréquences maudites trituraient nos esprits.

On étaient écrasés sous la masse produite
Radio, télé, journaux, infos, intox, écrites
Parlées, bien emballées, actuelles ou prescrites.

L’appareil crachotait des bribes de messages
En russe, en espagnol, qui sait ? en swahili
Je sentais peu à peu que je faisais naufrage
Plus il y a de mensonges, et plus sombre est la nuit.

 

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