VITRIOL de Philippe Carrette

Depuis Seveso, la dioxine
Cette fort subtile coquine
Avait rejoint dans nos cerveaux
Ces petits tiroirs neuronaux
Où l'on conserve, un peu débiles,
Three Mile Island ou Tchernobyl.

Bien sûr, comme dirait Grand Jacques,
On avait eu Minamata
Ou, par Jupiter, le mercure
Avait laissé quelques dégâts.

Déjà le poulet aux hormones
Avait inspiré Jean Ferrat.

Mais qui, mon diable, aurait pu croire
Que malgré l'OTAN et tout ça,
Quelque Milosevic du gras
Attaquerait nos poulagas.

On en voit trop les résultats
Deux excellences mises à bas,
Les mamans, pour maintenir l'ordre,
Disant à leurs enfants tout bas
"Passe la mayo à Papa"...

Une Saint-Vé sans oeufs ni lois,
De la dioxine dans les pizzas !
La mort au rats dans nos pralines,
C'est l'agonie de Godiva.

Plus d'speculoos pour Nicolas !

Puis c'est le cochon qui sommeille
Dans tout homme qu'on interdira.
On descendra le boeuf du toit...
Jean-Luc lui-même abdiquera.

Serait-ce pire qu'Hiroshima ?

Allons, enfants de Belgica,
Mieux vaut en rire comme toujours
Et l'ami Toone, dans quelques jours,
Nous en fera un opéra

 

Chauffe, Marcel, chauffe... VITRIOL Poète ?

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